À Mexico, le système de ramassage des déchets est pris en charge à la fois par les services de propreté de la ville et par des travailleurs qui font partie d’un système informel parfaitement imbriqué dans le système officiel de gestion des déchets. Le travailleur au centre de l’image est l’un des 10 000 “volontaires“ qui réalisent la collecte et la récupération des déchets dans la capitale mexicaine. Ceux-ci gagnent leur vie grâce aux pourboires des riverains et à la vente des matériaux récupérés. En réponse à ma requête de le photographier, le travailleur prend la pose en montrant ses muscles comme pour évoquer, par sa posture virile, la force : pour soulever les poids, pour résister aux dangers – réels et symboliques – associés à la manipulation de matières souillées indissociable de ce métier.
Claudia Cirelli