De l’informel au formel : vers l’usine

Bénédicte Florin

  • Le Caire, Egypte, janvier 2010, photo Bénédicte Florin

A Manchiat Nasser, 60 000 chiffonniers vivent du travail sur les déchets : après une collecte en porte-à-porte, les poubelles des habitants sont ramenées dans le quartier et triées par les femmes, jeunes filles et enfants. Les matières organiques servent de nourriture aux cochons, les autres matériaux – papiers, cartons, tissus, plastiques et métaux – sont recyclés dans les ateliers ou revendus à des grossistes et à des entreprises du secteur formel. Chrétiens coptes en grande majorité, les zabbbâlîn (dérivé du mot zabbâl, le déchet) sont très intégrés à la filière économique et aux circuits commerciaux des matières premières secondaires, mais ils restent à la marge de la ville et de la société. Ici, ces hommes chargent des sacs dʼune centaine de kilos dans un camion en partance vers lʼusine de recyclage.

Bénédicte Florin