La fonderie d’aluminium de barakat

Pascal Garret et Bénédicte Florin

  • Le Caire, Egypte, février 2017, photos Pascal Garret, terrain réalisé avec Bénédicte Florin

Les zabbâlîn égyptiens ne se contentent pas de collecter et trier les déchets, ils transforment eux-mêmes certaines des matières récoltées comme lʼaluminium. Nous avons été étonnés par la simplicité du système de fonte de lʼaluminium : pas de four compliqué, juste un simple creuset en ciment réfractaire avec un système de chauffe dont le carburant est de lʼhuile de vidange. Une fois le creuset mis en chauffe, les ouvriers vont y déverser les canettes : la chaleur est intense, lʼodeur et la pollution indescriptibles. Tout ce qui nʼest pas aluminium brûle, puis ce dernier se liquéfie. Avec une casserole à long manche, lʼun des ouvriers prélève lʼaluminium liquéfié pour remplir des moules en forme de lingots. A plus de 1000 euros la tonne, cʼest un métier très rentable pour Barakat, le patron de cette fonderie.

Pascal Garret et Bénédicte Florin