L’atelier de ‘Atef

Bénédicte Florin

  • Le Caire, Egypte, février 2008, photo Bénédicte Florin

Au Caire, à Manchiat Nasser, ʻAtef récupère ou achète du plastique noir à ses voisins chiffonniers pour le recycler en cintres vendus à des grossistes du centre-ville. Après avoir longtemps travaillé comme porteur de sacs, il devient indépendant en 2004 en achetant pour 800 euros une machine à mouler les porte-manteaux. Depuis, il parvient à gagner environ 80 euros par mois. Si le chiffonnier du Caire représente pour beaucoup une figure archaïque de la pauvreté, le parcours de ʻAtef témoigne que les positions sociales et économiques sont très diverses et que sa communauté est loin dʼêtre homogène. Les savoir-faire, initiatives et inventions sont de mise dans les activités des chiffonniers : loin dʼêtre les “éboueurs” de la ville, ils sont avant tout des recycleurs et des commerçants. Ce portrait veut ainsi témoigner de cet aspect de leur métier.

Bénédicte Florin